Il me semble que ça fait un bon bout de temps que je n'avais pas écrit sur ce petit blogue, une des dernières fois fut l'an dernier pour dire que je m'apprêtais à perdre la plateforme qui me permettait de comptabiliser mes "pas" fitbit, à mon grand désarroi. Disons que mon quotidien n'est pas digne des stars de ce monde pour mériter qu'un tel blogue soit alimenté régulièrement, et mes pas fitbit ne sont certainement pas quelque chose qui vous intéressent tellement, et avec raison.

Comment a été votre "Phase 1" de la pandémie du COVID-19? Je ne m'aventurerais pas trop sur le sujet de la pandémie étant donné qu'en fonction d'où nous demeurons, de notre âge, de la situation de santé de nos amis/proches ou encore de notre type de boulot, vous risquez d'avoir eu une réalité diamétralement opposée à celle que j'ai vécu, et par respect pour nos "ange gardien" qui furent au front, je vais éviter de pavaner mon expérience/opinion qui n’est somme toute rien à comparer à celles des autres.

Mais de parler de l'aspet "confinement" me parrait un sujet un peu moins lourd que pourrait être celui de parler de la pandémie en temps que telle. Si j'ose parler du confinement, c'est principalement parce que j'ai constaté que c'est, somme tout, un concept qui me sied passablement bien. Étant pas mal introverti avec peu de facultés au "small talk" et aux rencontres sociales, de me faire dire que je dois rester chez moi est certes moins angoissant pour moi que d'être invité à une fête entourée de gens que je ne connais pas et qu'y me semblent tous plus intéressant que moi. En plus, durant cette première phase, si on a manqué de rencontre sociale véritable, on n’a finalement rien manqué en termes d'approvisionnement en nourriture et en biens essentiels, à part que de quelques trucs qui auront manqué temporairement à cause de la stupidité des gens qui se sont mis à dévaliser les magasins et à entreposer tout ce qu'ils voyaient. Je tiens à vous rassurez, avant que vous me posiez la question: non nous n'avons pas manqué de papier cul durant cette pandémie.

Côté boulot j'ai été choyé, je dois avouer. Puisque je faisais déjà du télétravail à raison de trois jours semaines avant la pandémie, de me faire dire du jour au lendemain que je devais dorénavant le faire 5 jours semaines ne fut pas une grosse adaptation, loin de là. Et non, je ne me suis pas ennuyé des présences physiques des mes collègues, car j'ai gagné en contre partis sur le fait que tous mes collègues indiens se sont retrouvé eux aussi à travailler de la maison , ce qui a amené tout le monde sur un pied d'égalité et c'est alors qu'on s'est tous mis en mode vidéoconférence pour nos nombreux meetings. De voir ainsi mes collègues de travail, alors qu'avant ils ne disposaient pas de caméra pour faire de vidéoconférence, est un bel avantage qu'aura amené tout ce confinement. Bien que j'ai conservé mon horaire de levée du corps similaire à celle d'avant la pandémie (lire "très tôt"), le fait que je n'ai plus à me déplacer vers le bureau a simplement amélioré le temps consacré au vrai travail et a éliminé la perte de temps du (long) voyagement entre la maison et le boulot. Comme quoi l'employeur et l'employé en ressortent gagnants.

La routine se veut des plus simple en temps de confinement comme celle qu'on vient de passer. C'est vrai qu'on a eu droit à un confinement "de luxe" dans ma région, car nous avons toujours été autorisés à marcher à l'extérieure. Ce n’est pas la même chose quand on a droit qu'à une seule heure à l'extérieur de la maison par jour, ou se genre de confinement extrême. Comme il n'y a pas mille et une activités à l'agenda "familial" qui demandent notre attention, tout le quotidien devient simplifié. Par exemple, aller à la pharmacie à pied devient la norme puisqu'il n'y a rien qui presse étant donné qu'aucune visite n'est attendue ou espérée pour le souper du samedi soir. Un déplacement en voiture se fait très facilement avec toutes ces routes désertes. Je m'ennuie déjà de ces (rare) fois où j'ai pris la voiture et qu'il y avait zéro trafique; c'est fou comment les mauvaises habitudes des gens reviennent rapidement !! (c'est évident que c'est la faute DES AUTRES s'il y a du trafic, pas LA MIENNE).

Tiens, je me souviens que cette pandémie a débuté initialement comme une perception d'"une grosse saison de grippe", au point que même le fils a pris son envol fin février pour l'Europe, dans la zone rouge de cette vilaine "grippe". Avec le recul on peut rigoler en se disant que l'apogée de son voyage aura été d'avoir eu sa photo, prise dans une auberge allemande avec un air piteux, dans le Journal de Montréal lol.

Voilà maintenant que juillet s'est bien installé et je remarque que tout n'est pas encore tout à fait "normal". Bien entendu, je ne trouve pas vraiment "normal" le fait que le port des masques en lieux publics fermé n'était pas la norme dès juin ou même avant. Mais je constate que je ne suis pas allé au Canadian Tire en 2020, ce qui n'est pas "normal" au point où je me demande si je suis encore un vrai gars, un vrai Canadien...

Mais qui dit pandémie/confinement dit aussi plus de temps libre. Pour plusieurs ce fut netflix/tou.tv/youtube mais pour moi ce fut (encore) l'occasion de marcher. C'est fou comment la marche aura pris de la place durant les dernières 5 années dans mon quotidien. Au fait, en juin 2019 j'écrivais ici que je perdais la plateforme de groupe Fitbit qui nous permettait de mesurer nos objectifs mensuels de marche et c'était à quelques jours à peine de compléter mes 4 ans de marches. Ce que je n'ai pas dit depuis, c'est que quelques jours après avoir écrit à ce sujet j'ai trouvé une nouvelle plateforme qui faisait sensiblement la même chose et qui a pu récupérer toutes mes statistiques, ainsi que celle des membres du groupe à mon boulot, pour officiellement compléter mon 48e mois de marches avec une moyenne quotidienne de 10,000 pas/jours. Un an plus tard, en juin 2020 j'ai ainsi complété un petit objectif qui me tenait à cœur, sois celui de me rendre à 5ans/60mois consécutif avec une telle moyenne quotidienne. 60 mois de marche intentionnels, ce n’est peut-être pas la même chose que de la marche "mindful", mais au moins il y a un petit objectif en background qu'y m'a suivis chaque jour, chaque mois. Et le fait de pouvoir le quantifier/mesurer officiellement est presque aussi important à ma motivation que de faire l'activité elle-même. Le plus surprenant pour moi c'est de constater que j'ai eu le privilège d'avoir la santé nécessaire durant tous ces mois là pour me permettre d'atteindre mon objectif.

Une chose que je sais c'est qu'il va y avoir un "61e" mois de 10,000 pas/jours en moyenne, et surement un 62e. Ce que je ne sais pas c'est s'ils seront consécutifs ou pas. Je sais les avantages d'atteindre un tel objectif, mais je sais aussi ce que ça demande en tant que priorisation au quotidien pour l'atteindre, et j'ai comme l'impression que j'ai le goût de passer à autre chose... ne serait-ce que temporairement.

Bon été 2020 à tous.