Les élèves de la réforme

Ce sera la catastrophe ! Les élèves issus de la réforme du secondaire seront des cancres ! Ils ne sauront pas lire, écrire et compter. Ils n’auront aucune connaissance générale, aucune curiosité, aucune autonomie. Il va falloir les prendre par la main et recommencer leur éducation au complet lorsqu’ils atteindront les études supérieures !

On appréhendait effectivement le pire au collégial lorsqu’on envisageait l’arrivée des élèves issus de la réforme du secondaire.

Pourtant, depuis deux ans maintenant, les élèves de la réforme ont atteint le collégial et il n’y a pas eu de désastre.

En effet, les étudiants d’aujourd’hui savent écrire pour la plupart, ils sont généralement autonomes et persévérants. Ils s’enthousiasment pour les travaux de longue haleine et performent lors des exercices hebdomadaires.

Lorsque je compare les élèves d’aujourd’hui qui travaillent sur un exercice donné à 17 h, par exemple, je constate qu’ils planchent jusqu’à la fin du cours à 18 h pour donner une copie propre et pertinente, alors que les élèves d’il y a 20 ans partaient en vitesse au bout de 15 minutes en remettant des copies brouillonnes avec des réponses approximatives.

Pas d’apocalypse, pas de dégradation, pas de perte des compétences des élèves depuis la réforme.

Les professeurs du secondaire font encore du bon boulot avec les moyens mis à leur disposition. Les étudiants sont un peu mieux préparés à travailler en équipe et par projet, et ils n’ont pas perdu pour autant toutes leurs compétences en écriture et en lecture.

Tout n’est pas rose pour autant. Certains professeurs remarquent une baisse de connaissances générales et des capacités de calcul rapide déficientes, mais cela peut être dû à des changements dans les aptitudes aujourd’hui développées.

De surcroit, la réforme n’est sûrement pas encore maîtrisée par tous les enseignants du secondaire et il doit rester quelques rectifications à faire pour que le nouveau système porte tous ses fruits.

Mais on peut d’ores et déjà constater que les étudiants d’aujourd’hui sont aussi compétents que ceux d’avant la réforme et qu’il s’agit maintenant de les stimuler à progresser pour qu’ils puissent s’épanouir et contribuer à leur façon à l’ensemble de la société.

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