Hier ce fut une journée lecture bien que ce fut totalement imprévu étant donné qu'il y avait toutes ces choses à faire autour de la maison en préparation de l'hiver.

Ce qui a changé mes plans en quelque sorte fut un commentaire dans La Presse+ où Marie-Louise Arsenault fut l'invitée de la semaine. Je pourrais me donner des airs intéressants en disant que je la connais, mais la seule chose que je peux dire c'est que j'ai déjà entendu sa voix à la radio de Radio-Canada car elle y anime une émission littéraire nommée "Plus one est de fous, plus on lit!". J'étais cependant très curieux des 2 livres qu'elle recommandait, bien que je n'ai retenu que le second:

"Chercher Sam" de Sophie Bienvenu.

Et le commentaire qui a retenu mon attention est "Une des recherchistes de Plus on est de fous, plus on lit! m'a dit à juste titre que c'était un des plus beaux personnages de roman Québécois qu'elle a vus depuis longtemps"

En lisant ce commentaire, je me suis dit qu'on ne doit pas être n'importe quel auteur pour parvenir à créer un tel personnage. Mon problème c'est que je ne connais pas du tout Sophie Bienvenu, quoique j'ai dans ma collection son livre précédent "Et au pire on se mariera" dont j'ai oublié l'origine de la recommandation.

Alors j'ai décidé de lire "Et au pire on se mariera". De Sophie Bienvenu.
Et au pire, on se mariera: les amours interdites

Une fois entamé je n'ai su le remettre sur table. Je l'ai lu d'un trait, en une journée. Dès les premières pages, ce fut un "wow"..

Je ne veux pas trop en dire, car autant le style que l'histoire se valent d'être découverts. Tiens, j'ai pensé beaucoup au livre "La vie devant soi" de Romain Gary, rien de moins. Si vous connaissez ce livre, vous savez que c'est un roman narré par le petit Momo où on perçoit les événements à travers ses yeux et ses interprétations de ce qui se passe, et surtout avec sa façon de faire des erreurs en utilisant certains mots qui donnent un double sens à plusieurs phrases. Dans ce livre de Sophie Bienvenu, le texte est une narration d'une adolescente un peu plus vieille que le petit Momo, tout aussi "coloré".

Et c'est drôle. Très drôle. Simplement parce qu'on vit tout ça à travers ce que l'ado dit. Mais ce n'est pas drôle du tout. On sent bien qu'on est au milieu de quelque chose de plus dramatique. Mais l'auteur, avec toute son habileté d'auteur, parvient à nous livrer le drame à petites gouttes, tranquillement. Très tranquillement. D'un autre côté, si le livre était sorti aujourd'hui, il aurait été fortement critiqué je crois, spécialement avec la dernière campagne que l'on peut observer tout partout avec l'hashtag #AgressionNonDenoncee.

J'ai aussi accroché au livre car dans les premières pages notre narratrice fait quelques liens avec le film Scarface avec Al Pacino et, coïncidence, j'ai regardé le film la semaine passé.

Je viens donc de découvrir une nouvelle auteure québécoise, Sophie Bienvenu. J'ai bien hâte de mettre la main sur son nouveau livre, Chercher Sam, mais il n'est pas dit que je ne vais pas relire une seconde fois "Et au pire on se mariera" comme je l'ai fait à plusieurs reprises pour "La vie devant soi".

À lire. Et à relire.

(PS: Il semble que l'humour n'est pas vraiment ce que les gens ont retenu de ce livre, donc il ne peut convenir à tous surtout que le fond du sujet est assez sérieux. http://www.lapresse.ca/arts/livres/201110/21/01-4459414-et-au-pire-on-se-mariera-les-amours-interdites.php)